Les secrets du chevrotement de la bécassine des marais

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La bécassine des marais, également connue sous le nom de Gallinago gallinago, est un oiseau appartenant à la famille des scolopacidés. En raison de sa discrétion et de ses couleurs mimétiques, cet oiseau est souvent difficile à observer pour les amateurs de nature. Cependant, lorsque vient la période de la reproduction, la présence de cette espèce en milieu humide ne se fait plus méconnaitre, grâce à un son caractéristique : le chevrotement. À travers cet article SEO optimisé, découvrez comment la bécassine des marais produit ce son si singulier.

Qu’est-ce que le chevrotement ?

Le chevrotement est un son émis par la bécassine des marais lors de la saison de reproduction, généralement entre février et juillet. Cette vocalisation, qui ressemble à celle d’une chèvre, lui a valu son autre nom vernaculaire : « la canepetière chevrotante ». Le chevrotement est utilisé principalement lors des parades sexuelles ou nuptiales des mâles, ainsi que pour délimiter leur territoire et intimider les rivaux. Le chevrotement peut être entendu jusqu’à plusieurs centaines de mètres et est essentiel pour repérer la présence de ces oiseaux dans leurs habitats préférées comme les marais ou les tourbières.

Mécanismes physiologiques et rôle des rectrices extérieures

La production du chevrotement est un phénomène complexe qui implique la combinaison de plusieurs mécanismes physiologiques et comportementaux. L’un des éléments-clés dans ce processus est le rôle des rectrices, les plumes situées à l’extrémité de la queue de l’oiseau.

Structure et configuration des rectrices

Chez la bécassine des marais, les rectrices extérieures sont larges et rigides, et leur forme contribue à la génération du son lors du vol nuptial. La configuration spécifique de ces plumes, ainsi que leur disposition linéaire, rappelle celle des cordes d’une guitare ou d’un violon. Cette structure a pour effet de créer une vibration lorsque l’air passe sur les rectrices lors du vol, produisant ainsi le chevrotement caractéristique de cette espèce.

Contrôle musculaire et modulations sonores

Outre la configuration des rectrices, la bécassine des marais présente également un contrôle musculaire remarquable au niveau de la queue. Les muscles caudaux permettent en effet à l’oiseau de réguler la tension des rectrices et d’en moduler la position. Ces ajustements sont responsables des différentes notes et modulations du chevrotement. Par exemple, lors d’un vol rapide, les vibrations de l’air seront plus rapides, créant ainsi un son plus aigu.

Le vol nuptial : un ballet aérien rythmé par le chevrotement

Durant la saison de reproduction, les mâles prennent part à des parades sexuelles spectaculaires, au cours desquelles ils effectuent des vols nuptiaux pour attirer l’attention des femelles. C’est oendant ces moments que la production du chevrotement atteint son paroxysme.

Sequence du vol et rythme des chevrotements

Le vol nuptial de la bécassine des marais se caractérise par une succession d’étapes bien distinctes. Tout d’abord, l’oiseau prend son envol par un mouvement vertical rapide. Ensuite, il effectue plusieurs cercles tout en grimpant progressivement en altitude. Puis, le mâle plonge brusquement vers le sol en produisant le fameux chevrotement. Ces manoeuvres peuvent être répétées plusieurs fois durant la même parade.

Tout au long de ce ballet aérien, le chevrotement varie en fonction de la position de l’oiseau dans l’espace et de ses mouvements. Lorsque la parachute est ascendante, les chevrotements sont plus espacés; alors qu’ils s’intensifient et se rapprochent lors de la descente en piqué.

Interactions avec les autres individus

Au cours des parades nuptiales, les mâles interagissent également avec leurs congénères, notamment grâce au chevrotement. Ce son leur permet de communiquer entre eux et d’établir une hiérarchie sociale basée sur les performances acoustiques. Des études ont montré que les oiseaux présentant un chevrotement plus complexe et diversifié ont de meilleures chances d’attirer une femelle.

Un facteur menaçant pour les bécassines des marais ?

Bien que le chevrotement soit crucial pour la reproduction de la bécassine des marais, il constitue également un élément potentiellement préjudiciable pour cette espèce. En effet, ce signal sonore rend les oiseaux plus repérables par leurs pattes, notamment les rapaces nocturnes et crépusculaires qui profitent de ces moments de vulnérabilité pour capturer les bécassines. D’autre part, le retentissement du chevrotement peut également trahir la présence de ces oiseaux aux chasseurs humains, qui les considèrent comme un gibier de choix.

Malgré ces risques inhérents à cette stratégie reproductive, le chevrotement demeure l’un des comportements les plus fascinants observés chez les bécassines des marais. Il illustre parfaitement l’adaptation de cette espèce à son milieu naturel et les mécanismes complexes mis en oeuvre pour assurer la pérennité de leur lignée.